Et si la crise nous obligeait à repenser les pratiques commerciales internationales ? C’est la question que se pose actuellement la mairie de Creil, dans l’Oise, qui a très officiellement reçu il y a quelques semaines Jesus Arnaldo Perez, l’ambassadeur du Venezuela à Paris. Objectif de la rencontre : l’approvisionnement en carburant de la collectivité.
Depuis l’avènement d’Hugo Chavez à la tête du pays, le Venezuela propose en effet de vendre du pétrole à 60% du tarif, à condition que le pays acheteur s’engage, en contrepartie, à fournir certaines marchandises ou services.
Déjà pratiqué en Amérique latine, ce système d’échanges pourrait déboucher sur une nouvelle forme de coopération décentralisée entre la communauté d’agglomération creilloise et le Venezuela. Ce pays s’intéresse particulièrement aux domaines de la recherche agronomique, de l’ingénierie publique, et même au mode de fonctionnement des collectivités locales.
Mais avant de finaliser ce partenariat, encore restera-t-il à Jean-Paul Legrand, le maire- adjoint (PCF) à l’origine du projet, à convaincre l’ensemble des élus de la collectivité. «J’ai bon espoir que le projet avance d’ici un an. Si on ne saisit pas l’occasion, d’autres la saisiront», estime-t-il.
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