Philippe Augier, président de la CCCF a écrit au début du mois, au nom de l’ensemble des élus de cette collectivité, au Grand port maritime de Rouen (GPMR). Motif : dans le cadre de l’approfondissement du chenal de la Seine qu’il va mener, le port se propose de rejeter 4,5 millions de mètre cube de sédiments par an sur un site marin situé à une bonne quinzaine de kilomètres en mer au large des côtes du Calvados à partir de 2 014.
En attendant, le GPMR a obtenu le 9 novembre dernier après une enquête publique, le droit d’expérimenter ces versements ou clapages de sédiments durant un an.
« Coeur Côte fleurie fait part de ses réserves tant sur la forme que sur le fond de ce dossier », écrit en substance l’élu, «sur la forme parce que nous n’avons jamais été consultés dans le cadre de l’enquête publique qui a été menée concernant une expérimentation potentielle de dépôt.
Sur le fonds, car ce projet pose de nombreux problèmes environnementaux :
- Quels types de sédiments seront déposés ?,
- Sont-ils pollués ?,
- Contiennent-ils des métaux lourds ?
- Comment vont-ils se comporter en cas de tempête ou avec les courants, être ramenés vers les plages voisines par exemple etc.
…Ce qui porterait aussi préjudice à l’activité économique, le tourisme, les activités de plages et la pêche étant les ressorts de l’économie locale».
Pas le seul à monter au créneau
L’élu deauvillais n’est d’ailleurs pas seul à monter au créneau. La présidente du conseil général du calvados, ou encore la député Nicole Ameline ont pris une position similaire.
En réponse, le GPMR a organisé le 7 décembre à Honfleur une réunion pour présenter son projet.
«D’abord, il s’agit bien d’une expérimentation dont l’objet est de répondre aux questions que tout le monde se pose et de tester avant de s’opposer », indique son porte-parole, « Dans ce cadre, des déversements de sédiments sont prévus de janvier à avril 2 011. Ils vont permettre des analyses, hydro-sédimentaires et biologiques jusqu’en janvier 2 012. Si les résultats montrent que ces sédiments ne sont pas nocifs, ce dont nous sommes convaincus, et si le site retenu pour les dépôts se révèle être bien choisi, une nouvelle enquête publique ara lieu dans le cadre d’une autorisation à exploiter ce site à partir de 2 014 ».
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