Réunis en conseil communautaire le 7 octobre, les élus de la communauté d’agglomération d’Agen (CAA ; Lot-et-Garonne) ont officiellement posé leur candidature pour construire un nouvel établissement pénitentiaire de 400 à 600 places sur l’agglomération. Ils prennent ainsi acte de la fermeture en 2016 de l’actuelle maison d’arrêt d’Agen, qui n’est plus conforme aux règles pénitentiaires européennes, mais entrent officiellement dans la bataille pour défendre leur territoire face à Cahors (Lot) et Pau (Pyrénées-Atlantiques), également candidates.
Sur la base des critères et références du ministère de la Justice et des libertés, la CAA s’engage à trouver un terrain de 15 à 25 ha pour y construire, sous sa propre maîtrise d’ouvrage, un établissement et les logements nécessaires à l’accueil des personnels pour un coût d’investissement évalué à près de 40 millions d’euros. Elle compte mobiliser son bailleur social de rattachement et propose de signer un bail emphythéotique administratif de long terme avec l’Etat : « La CAA construit et loue à l’État, ou elle construit et cède à l’État. Nous devons également nous engager sur le principe d’une participation financière au projet, comme nous l’avions fait en son temps pour accueillir l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire », a précisé le président de la CAA Jean Dionis du Séjour.
Concurrence
Ce dernier espère mener le projet avec le soutien du conseil général de Lot-et-Garonne et du conseil régional d’Aquitaine. Il a également déclaré ne pas avoir peur de « la concurrence de Cahors et de Pau » : « Le choix d’Agen a du sens en termes de carte judiciaire. Il faut une synergie entre la prison et l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire d’Agen (…). Agen est un vrai pôle juridique avec une cour d’appel, la faculté de droit qui forme jusqu’en licence, etc. », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il mise sur la bonne accessibilité de son territoire proche de l’autoroute A62 et qui va accueillir la ligne à grande vitesse.
A Cahors, commune qui dépend également du ressort de la cour d’appel d’Agen, la maison d’arrêt doit fermer en 2011. Les élus ont déjà constitué un comité de pilotage avec le tribunal de grande instance et le personnel pénitentiaire pour élaborer un projet d’établissement à réinsertion active.
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