Pour le président, seuls 6% des recettes, contre 54% avant, dépendent désormais des élus locaux, alors que les dépenses contraintes de la région augmentent par exemple avec la hausse des charges salariales, la gestion des TER etc.
«Nous devons cependant maintenir les investissements nécessaires au développement de la région», a insisté Alain le Vern, martelant que tous les engagements de la région seront tenus avec les partenaires engagés dans des projets via les contrats de pays, d’agglomération, avec les associations, pour les lycées… ».
En revanche, la collectivité ne compensera pas les retraits et désengagements liés à des projets que ce soit avec l’Etat ou ses partenaires régionaux, et l’argent prévu pour un projet avorté ne sera pas fongible vers un autre projet sans une renégociation avec la région.
Toute décision étant prise en application des missions et compétences de la région dans un souci de clarté.
Des règles valables pour l’Etat
La région avait signé avec lui un Contrat de projet (CPER 2008-2013) d’un montant total de 1,2 milliards d’euros, «dont le taux d’engagement n’est que de 30% à ce jour » assure le président, « le plus mauvais jamais constaté, principalement dans le secteur des infrastructures, qu’elles soient routières portuaires, ferroviaires alors que les projets sont indispensables au développement et la part de la collectivité créditée.
Les négociations concernant le redéploiement des crédits du CPER seront donc très serrées, notamment sur le volet ferroviaire et la modernisation des lignes normandes ».
Là, l’élu est clair : «il ne lâchera jamais le nœud ferroviaire de Rouen, exigeant que la réalisation d’une nouvelle gare rouennaise figure en toute lettre dans l’économie globale du projet de ligne nouvelle à grande vitesse qui sera mis en débat public en 2011. Sans cette gare qui désengorgera tout le réseau ferroviaire haut-normand, l’actuelle étant saturée et irriguant l’ensemble du réseau, il ne signera rien avec l’Etat et il n’y aura pas un euro de la région dans les autres projets ferroviaires».
Côté initiatives nouvelles, l’une d’elles retient particulièrement l’attention. Il s’agit d’un appel à projets Energie. Doté d’une enveloppe de 50 millions d’euros, il sera lancé à l’automne. Objectif : inciter les entreprises à innover dans la filière énergétique, jugée stratégique par la région.
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