La prise de compétence de l’eau et de l’assainissement demeure une des principales mesures du projet de mandat de la communauté d’agglomération d’Agen (CAA) adopté le 11 juin à Agen (Lot-et-Garonne) pour la période 2009-2014.
Annoncé depuis plusieurs mois par le président de la collectivité, le député-maire d’Agen Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre), le transfert par les huit communes membres (68.838 habitants) a suscité des inquiétudes aujourd’hui calmées.
La CAA, dont la prise de compétence en matière d’eau et d’assainissement, sera effective en janvier 2010, s’engage en effet à intégrer en tant qu’entité territoriale la fédération départementale d’adduction d’eau potable et d’assainissement de Lot-et-Garonne.
Créée dans les années 80, elle regroupe à ce jour 11 syndicats : six sont adhérents, les cinq autres coopèrent via des conventions. Parmi ces derniers, figure le Syndicat Sud du Lot auquel adhèrent jusqu’à la fin de l’année trois communes-membres de la CAA : Colayrac-Saint-Cirq, Foulayronnes, Saint-Hilaire-de-Lusignan.
Leur départ va avoir un impact sur le financement de programmes de mises aux normes, rénovation et d’extension des réseaux d’eau potable prévus dans les 62 communes restantes.
Gestion de l’eau
Par ailleurs, le syndicat porte des projets de création d’unités d’assainissement collectif. A elles trois, Colayrac-Saint-Cirq, Foulayronnes, Saint-Hilaire-de-Lusignan représentent en effet 20% de la capacité d’investissement du syndicat pour l’eau potable et 39% pour l’assainissement collectif.
La CAA va devoir également tenir compte de la multiplicité des modes de gestion de l’eau et de l’assainissement adoptés à ce jour par les communes. Par exemple, si Agen en a confié la gestion à un fermier, Le Passage d’Agen a opté pour la régie. Les autres adhèrent à des syndicats.
«L’exercice de la prise de compétences va passer par une longue phase de transition. La CAA va d’abord lancer un schéma directeur et construire son futur service», a précisé Jean Dionis du Séjour le 12 juin.
Reste que cette nouvelle situation remet au goût du jour la nécessité de créer en Lot-et-Garonne un seul syndicat départemental.
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