« Distantes de 35 kilomètres, les villes de Langres et de Chaumont se sont pendant longtemps tourné le dos, souligne Guillaume Minel, directeur de cabinet du maire de Chaumont. Langres, par exemple, est attirée par Dijon. Aujourd’hui, elles souhaitent créer des synergies entre elles. »
Pourquoi ? Tout simplement parce que le département de la Haute-Marne se dépeuple et que ses villes ont tout intérêt à vivre en bonne intelligence et à s’épauler mutuellement.
Comment ? En travaillant sur des projets communs et en mutualisant les moyens. Une première réunion a eu lieu début juin entre les deux municipalités et leurs cabinets respectifs. Des commissions de travail seront mises en place pour affiner le projet.
La culture servira de socle au rapprochement entre les deux cités. Soit par le partage d’événements déjà existants – extension du Festival de l’affiche de Chaumont à Langres et participation de Chaumont au projet Diderot 2013 porté par Langres -, soit par une harmonisation des programmations ou par la création concertée de nouveaux événements. « On peut aussi imaginer mettre en place un moyen de transport entre nos communes pour permettre aux habitants de participer aux manifestations qui se déroulent dans l’autre ville », indique Guillaume Minel.
Cette coopération s’exprimera aussi à travers la politique d’aménagement du territoire, en veillant notamment à ce que les deux villes ne se dotent pas d’équipements similaires, et à travers l’économie.
Le pôle chaumontais spécialisé dans la fabrication d’instruments chirurgicaux et de prothèses pourrait ainsi trouver un prolongement dans le secteur langrois de la plasturgie. « Il faut éviter de tomber dans une logique de concurrence », affirment Didier Loiseau et Luc Chatel, maires de Langres et de Chaumont.
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