Ce groupe fédère déjà plus de 150 élus dont un sénateur et un député bien décidés à se faire entendre. Leur objectif : poursuivre le débat sur la nécessité ou pas d’un tel équipement en rappelant que la signature de la déclaration d’utilité publique, intervenue en février 2008, ne signifie pas son irréversibilité.
Et de rappeler les abandons de l’extension du port de Nantes-Saint-Nazaire à Donges-Est, opération pourtant inscrite à la directive territoriale d’aménagement (DTA) de l’estuaire de la Loire approuvée en juillet 2006, et d’une centrale nucléaire dans la zone du Carnet, au sud de Nantes.
Travaux pas commencé
Pour le collectif, le bien-fondé de Notre-Dame-des-Landes, décidé à la fin des années 1960, mérite d’autant plus d’être encore discuté que les travaux n’ont pas commencé, le concessionnaire n’est pas choisi, le financement n’est pas bouclé, la saturation annoncée de l’aéroport Nantes Atlantique à Bouguenais, au sud de l’agglomération, est loin d’être avérée, etc.
Sans compter les coûts financier et écologique pour les collectivités : ainsi, 1.400 ha de bocage sont appelés à disparaître pour une hypothèse de trafic attendu à neuf millions de passagers vers 2050 (2,7 millions en 2008), soit une superficie aussi étendue que l’aéroport de Paris-Orly qui a accueilli l’an passé 26,2 millions de passagers.
Jean-Marc Ayrault, président de la communauté urbaine de Nantes métropole, a pour sa part redit le 18 juin son attachement à la réalisation de Notre-Dame-des-Landes : «Manquer ce rendez-vous et renoncer à ce projet serait une faute, et je n’en prendrai pas la responsabilité», a-t-il affirmé.
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