Par arrêté du 23 juillet, le préfet d’Eure-et-Loir a refusé d’accorder la déclaration d’utilité publique du projet de station d’épuration à Mainvilliers dans la périphérie de Chartres (Eure-et-Loir).
Le préfet s’est appuyé sur l’avis négatif unanime de la commission d’enquête. L’arrêté préfectoral s’explique notamment par un projet d’unité de traitement des boues prévu près de la station d’épuration, mais qui ne figurait ni dans l’enquête publique ni dans les esquisses financières et ne comportait aucune étude d’impact.
La commission d’enquête avait par ailleurs émis des doutes sur les choix techniques, la localisation et la démesure financière : le projet est passé de 23,5 millions d’euros il y a trois ans à 53 millions aujourd’hui.
Jean Pierre Gorges, président de Chartres Métropole s’était exprimé avant l’arrêté préfectoral : «si le préfet valide les conclusions de la commission, il contredit le travail de ses propres services depuis six ans et bloque le développement de l’agglomération».
Dédommager Véolia
Le refus de DUP s’appuie aussi sur la signature le 22 juin d’un contrat de concession entre Chartres Métropole et Véolia environnement. «J’avais mis en garde le président de Chartres Métropole en lui conseillant la plus grande prudence contre toute précipitation tant que les conclusions de l’enquête publique n’étaient pas rendues», explique le préfet.
Selon les termes du contrat, l’agglomération devra dédommager Véolia à hauteur de deux millions d’euros. Mais Chartres Métropole pourrait faire appel de cette décision préfectorale en septembre.