L’île d’Yeu ne fera finalement pas appel des décisions du tribunal administratif de Nantes qui ont retoqué cet été son plan local de l’urbanisme (PLU). Le document de la commune vendéenne était visé par 35 recours de particuliers évoquant au total 194 motifs d’annulation.
Dans une lettre adressée à la population, la municipalité dénonce «un retour de 23 ans en arrière aux graves conséquences pour la maîtrise et l’aménagement durable du territoire et les perspectives de logement d’une communauté active à l’année».
La lecture des jugements incite plutôt les élus à remettre rapidement la copie sur le métier. «Aucun des arguments sur le fond n’a été retenu, souligne Xavier Perrin, directeur général des services. Ce n’est pas le PLU en tant que tel qui est remis en cause : la stratégie, la prospective, le PADD ou encore le détail parcellaire sont validés. Il faut relancer très vite la mécanique car des familles se sentent flouées, leurs projets étant pour l’instant bloqués.»
La commune déplore les «attaques tous azimuts» d’administrés «constructeurs» dont les «motifs largement contestables» auraient dû conduire tout au plus à des «annulations partielles».
«Conduire une telle procédure mobilise beaucoup d’énergie et de moyens alors qu’il y a tant de problèmes à régler par ailleurs, souligne Xavier Perrin. Et cela coûte cher pour une petite collectivité comme la nôtre.» Sans compter que le plan d’occupation des sols, à nouveau en vigueur, date de 1986 et risque de générer des casse-tête juridiques au regard de la loi littoral.
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