Le Syndicat mixte air Dordogne (Smad) et ses financeurs (Bergerac, Périgueux, conseil général de Dordogne et Chambre de commerce et d’industrie) ont acté le principe d’un aller-retour quotidien Paris-Bergerac, via Périgueux, a confirmé Alain Brettes, président du Smad, le 24 septembre.
La compagnie Twin-Jet, qui exploite dans le cadre d’une délégation de service public avec la commune de Périgueux la liaison Périgueux-Paris depuis avril 2008, assurerait le préacheminement depuis Bergerac à partir du 1er novembre.
Le schéma esquissé par les acteurs du transport aérien en Dordogne a pour but de sauver la seule ligne de l’aéroport de Périgueux. « Le potentiel de passagers pour Paris à Bergerac devrait permettre d’atteindre le seuil des 10.000, nécessaire pour continuer de profiter des subventions de l’Etat dans le cadre des OSP », explique Michel Moyrand, maire PS de Périgueux.
L’association de Bergerac à la ligne de Périgueux préfigure tout un rééquilibrage du financement du Smad, responsable de la seule gestion du deuxième aéroport de Dordogne.
Desservi par des compagnies low-cost depuis 2004, il accueille près de 300.000 passagers par an. Une étude de la chambre économique de Périgueux a évalué à 265 millions d’euros leur impact économique sur une zone de chalandise qui dépasse les frontières de la Dordogne. Or, avec 49% de participation dans le Smad, Bergerac paie la moitié du déficit de 1,2 million d’euros de la plate-forme aéroportuaire.
«Outil départemental»
Le nouveau montage esquissé par les élus a pour but de la soulager. Sa participation descendrait à 20%, celle de la CCI passerait de 30 à 15%, et celle de Périgueux augmenterait de 1 à 11%.
Quant au conseil général, il deviendrait majoritaire avec une participation qui passerait de 20 à 40 %. Celle des autres collectivités reste à négocier.
L’ensemble du montage devrait être validé avant la fin de la convention liant Périgueux à Twin-Jet en mars 2011. «Il s’agit de faire du Smad un outil départemental permettant de mutualiser la gestion des aéroports de Bergerac et de Périgueux. Nous nous sommes mis d’accord pour que le déficit d’exploitation global ne dépasse pas les deux millions d’euros», a déclaré Alain Brettes, président du Smad.
L’autre enjeu consiste à se préparer à la mise en service de l’aéroport de Brive-Souillac (Corrèze) et du terminal low-cost à Mérignac (Gironde) programmée à la mi-2010.
Thèmes abordés
