La ville de Montpellier signe actuellement des conventions avec les bailleurs sociaux pour accélérer la mise en œuvre de son projet de rénovation urbaine. Ce partenariat vise à démultiplier les offres de relogement, des offres dont la rareté constitue aujourd’hui un frein à l’avancement de certaines opérations. Il faudrait pouvoir reloger quatorze familles chaque mois, alors que nous n’en sommes aujourd’hui qu’à quatre ou cinq, déplore Christian Bouillé, adjoint délégué à la rénovation urbaine et au logement. Du coup, le retard s’accumule.
La solution trouvée pour lever cette contrainte consiste à proposer un échange aux bailleurs sociaux : pour un relogement effectif, l’opérateur recevra un droit à construire trois logements neufs dans des Zac ou sur des terrains maîtrisés par la ville.
Des conventions ont déjà été signées avec quatre bailleurs (ICF, Nouveau Logis Méridional, Arcade SFHE, Unicil Domicil). Le même partenariat sera conclu prochainement avec quatre autres opérateurs (Hérault Habitat, ACM, Erilia et FDI Habitat).
Le projet de rénovation urbaine de Montpellier concerne trois territoires : Mosson, centre et Cévennes (Petit-Bard – Pergola).
Le problème du relogement est particulièrement aigu dans le quartier du Petit-Bard, une copropriété dégradée de 850 logements où la convention de renouvellement urbain signée avec l’Anru prévoit la démolition de 483 logements. Un premier immeuble a été partiellement démoli. La ville doit encore trouver des solutions de relogement pour 51 familles avant de pouvoir poursuivre l’opération.
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