«Vu le battage autour de cette affaire, je me pose la question du maintien ou de l’abandon de la plainte», a indiqué à l’AFP Pascal Pertusa, président du Sdis de la Drôme. Il précise également que la plainte n’est pas encore instruite et qu’il souhaite «rencontrer les deux spéléologues dans la semaine».
Entre-temps, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) s’était élevée contre cette requête du président du Sdis qui reviendrait «à demander un remboursement des frais occasionnés par le récent sauvetage des spéléologues». La FNSPF déclare qu’elle «ne peut tolérer une telle remise en cause du principe de la gratuité des secours qui est la base même des secours publics d’urgence et le garant de l’équité des secours sur notre territoire national».
Le 2 novembre, le président du Sdis de la Drôme s’est défendu de toute remise en cause de la gratuité des secours : «bien sûr que la solidarité doit rester», a-t-il dit, en rappelant que le Sdis ne s’était pas constitué partie civile, une démarche nécessaire pour demander le remboursement des frais de sauvetage. Pascal Pertusa explique qu’il a voulu susciter «une réflexion sur les risques liés à certaines pratiques sportives dangereuses».
Rappelons que l’opération de secours des deux spéléologues avait mobilisé 17 sapeurs-pompiers et 55 sauveteurs, une intervention dont le coût avait été estimé à plus de 25.000 euros par le Sdis de la Drôme. L’un des spéléologues était resté bloqué quatre jours sous terre en raison des pluies alors que les bulletins météo étaient défavorables.
Thèmes abordés
Régions