Peu à peu, l’ergonomie fait son chemin au sein des collectivités, pour le bien des personnels mais aussi des organisations. « L’ergonomie s’intéresse non pas à ce qu’on demande aux agents de faire, mais à ce que ça leur demande d’exercer leur mission », résume Philippe Goulois, qui exerce ce métier à la région Rhône-Alpes. Un métier branché sur la réalité du travail et qui joue un rôle central dans la prévention.
Une approche globale – Au sein du service Santé, prévention et médiation du conseil régional, Philippe Goulois se consacre principalement au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés ou des personnels ayant des restrictions médicales. « On réalise un inventaire de la situation pour l’adapter aux contraintes locales et à celles de l’agent, explique-t-il. Chaque situation est envisagée dans sa globalité, de l’aménagement de l’espace aux relations avec les collègues ou les usagers. » Les solutions proposées comprennent aussi bien l’achat de matériel adapté que la réorganisation du travail ou la mutualisation entre services. Chaque intervention peut prendre de six à quinze jours.
Outre cette action continue, Philippe Goulois pilote un projet sur la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), notamment pour tenir compte de l’allongement de la durée du travail. « L’objectif est de mettre au point un dispositif déclinable dans les 240 lycées de la région », précise-t-il.
Une carrière multiple – Philippe Goulois a débuté comme cuisinier – sa vocation première. Puis sa curiosité et son envie d’évoluer l’ont mené vers des missions diverses : responsable d’une importante unité de restauration collective au sein du rectorat de Lyon, formateur auprès de ses collègues, conseiller technique au sein du service Formation du rectorat.
Enchaînant lui-même les formations (IEP, Master en sciences de l’éducation), l’ex-cuisinier s’intéresse autant à la qualité qu’à la transmission et aux conditions de travail. Entré à la région en 2006 pour suivre la mise en place de la restauration collective, il passe le concours d’ingénieur puis intègre son poste actuel en 2008. « J’ai d’abord travaillé sur la santé et la sécurité, puis la problématique de l’ergonomie a émergé des besoins du terrain, explique-t-il. Je suis donc retourné me former à l’Institut du travail de Lyon ».
Une ouverture d’esprit qui, conjuguée à des expériences ancrées dans la réalité, donne à cet ergonome un regard aiguisé sur le travail, son organisation, et la prévention des risques.
Le service Santé, Prévention et Médiation de la région Rhône-Alpes
- Rattaché à la direction des ressources humaines ;
- Six agents ;
- Intervient auprès des personnels (techniques) des lycées et du siège (6 500 agents).