Cette prise de position fait suite au débat public organisé en Languedoc-Roussillon du 3 mars au 3 juillet derniers. Elle est assortie d’une série de choix stratégiques. Un couloir de passage unique est désormais retenu, l’option littorale ayant été préférée à l’option nord entre Montpellier et Narbonne.
RFF a par ailleurs opté pour le principe de la mixité, de préférence à une ligne dédiée aux voyageurs, et fait le choix de la grande vitesse.
Le projet esquissé par RFF se rapproche du plus ambitieux des trois scénarios qui avaient été soumis au débat public, celui qui permet de combiner la grande vitesse (300 km/h pour les voyageurs, contre 220 km/h dans le scénario intermédiaire), et la mixité (grâce à des doublements de voies sur les sections les plus circulées).
«C’est un choix sage, qui permet de ne pas hypothéquer l’avenir», résume Edouard Parant, chef de projet pour la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan à RFF. Le coût estimatif de la future ligne oscillait selon les scénarios entre 4,2 millions d’euros (voyageurs à 320 km/h) et 5,9 millions d’euros (voyageurs à 300 km/h, fret à 120 km/h).
Tour de table
En ce qui concerne les gares, l’opérateur ferroviaire retient le principe d’une gare nouvelle à Montpellier (à l’horizon 2016) et d’une gare nouvelle à Manduel, près de Nîmes (sans échéancier). La desserte de Perpignan sera assurée par la gare actuelle. La question n’est pas tranchée pour la desserte de Narbonne et Béziers.
RFF se donne pour objectif l’obtention d’une déclaration d’utilité publique en 2015. La durée des travaux est estimée à cinq ans. L’entreprise s’apprête à engager un tour de table pour obtenir le financement des études nécessaires à la constitution du dossier d’enquête publique.
Leur montant est chiffré entre 35 et 40 millions d’euros. «Le calendrier envisagé ne pourra être tenu que si nous pouvons engager les études en mars 2010, ce qui suppose un accord préalable des cofinanceurs potentiels», souligne Christian Petit, directeur régional de RFF.
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