Trois panneaux représentant des gueules noires devant un chevalement de mine, placés aux abords de l’A320 et de l’A4 en Moselle, devaient être remplacés par des pancartes encourageant le tourisme vert dans la région.
Mais cette proposition a aussitôt entraîné plusieurs centaines de commentaires indignés sur les réseaux sociaux : « Les mineurs ne peuvent être effacés du passé lorrain et ne doivent pas être oubliés ! (…) Ces panneaux ne peuvent être enlevés ! » a par exemple posté Fred Maurice, professeur des écoles.
« Ces panneaux représentent ce qu’on a fait, ce qu’on a été », a souligné Alfred Dome, mineur à la retraite et président d’une association d’anciens mineurs.
Le vice-président du Front national Florian Philippot a, lui, dénoncé mercredi dans un communiqué « une atteinte grave à l’identité du bassin houiller ».
« Il n’était nullement dans notre intention de dénigrer l’histoire de la mine », a assuré Paul Fellinger, président du Schéma de cohérence territoriale (Scot) du Val de Rosselle, regrettant une « certaine récupération politique » de l’affaire.
Se disant « surpris » par l’ampleur de la polémique, M. Fellinger a finalement renoncé au retrait des pancartes.
La dernière mine de charbon en Moselle, qui était aussi la dernière en France, a fermé en 2004.
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