La préparation du Teknival breton de l’été tourne au casse-tête dans le Morbihan, où l’hostilité grandit après l’annonce de la tenue probable de la rave, qui pourrait rassembler entre 50.000 et 80.000 personnes, sur un aérodrome proche de Vannes. Entre 300 et 500 personnes ont déjà manifesté le 10 juin contre la venue de cet événement, et de nouvelles actions sont prévues pour les prochains jours.
M. Hortefeux a expliqué le 8 juin que le teknival se déroulerait fin juin ou début juillet sur « une partie de l’aérodrome de Vannes » à « défaut d’un terrain domanial » que les pouvoirs publics ont cherché en vain. Aucune commune n’a en effet répondu favorablement aux appels lancés depuis l’automne par la préfecture tandis que les syndicats agricoles s’opposaient à la réquisition de terrains. L’annonce de M. Hortefeux a été rectifiée quelques heures plus tard par le ministère de l’Intérieur, assurant que le choix n’était pas encore arrêté.
François Goulard, ministre de l’Enseignement supérieur et élu du Morbihan, estime que le choix de l’aérodrome est « complètement absurde ». Selon lui, le dossier a été « mal instruit par la préfecture », ajoutant qu' »aucun texte administratif ne dit que c’est au Morbihan d’organiser cette rave ».
Le camping, l’aéroclub, le haras, font également part de leur opposition, se déclarant « choqués qu’on puisse ainsi remettre en cause des activités économiques » selon les mots de Roland Oradou, président de l’école de parachutisme du petit aérodrome.
Thèmes abordés