Le projet de plan de prévention des risques d’incendie de forêt (PPRIF) de Tanneron (Var), qui entend rendre inconstructible 95% du territoire de la commune, au grand dam de la population, va être réexaminé par les services de l’Etat, a annoncé le 23 juin le sous-préfet de Draguignan, Michel Henry. Il a également annoncé que l’enquête publique prévue pour la fin de l’été était reportée.
Le 19 juin, les 80 bénévoles de la commission communale des feux de forêts (CCFF) de Tanneron, qui assurent un rôle de prévention et de surveillance, avaient démissionné de leurs fonctions pour protester contre ce projet. Pour eux, le projet « condamne à mort économiquement la commune en ne reconnaissant pas la possibilité aux exploitations agricoles de se développer, de s’étendre et de loger les agriculteurs ».
Le représentant de l’État a proposé de « définir de nouvelles zones constructibles qui pourraient entraîner une modification du Plan d’occupation des sols ». Les élus se sont dits prêts, le cas échéant, à installer de nouvelles bornes à incendies et à engager des travaux d’aménagement d’accès.
Les débats ont également porté sur la reconnaissance des activités agricoles de la commune dont les plantations de mimosa et d’eucalyptus sont considérées comme des cultures à risque par l’administration départementale alors qu’elles sont valorisées en pare-feu dans les Alpes-Maritimes voisines.
Ces dispositions nouvelles n’ont pas infléchi la position des membres de la commission communale des feux de forêts qui maintiennent leur démission.
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