Le juge des référés du tribunal administratif de Rennes a suspendu le 28 juin l’arrêté préfectoral de réquisition des terrains de l’aérodrome de Vannes-Meucon (Morbihan) pour la tenue d’un teknival qui doit rassembler plus de 40.000 raveurs le week-end du 1er juillet.
Cette décision satisfait les municipalités de Vannes et de Monterblanc, la commune sur laquelle est situé l’aérodrome, qui s’opposaient à la tenue de la rave-party à proximité de l’agglomération. Mais elle complique sérieusement la tâche des pouvoirs publics, obligés de trouver un nouveau site capable d’accueillir les raveurs du 30 juin au 2 juillet. Ils avaient cherché en vain ces derniers mois un terrain privé avant de choisir, faute de mieux, l’aérodrome.
Saisie le 26 juin, notamment par les municipalités, la juge Evelyne Coënt-Bochard a estimé qu’il existait des « doutes sérieux sur la légalité de l’arrêté de réquisition » du site et la déclaration préalable effectuée par les organisateurs. De plus, la « neutralisation » de l’aérodrome, sur lequel tout mouvement d’avions devrait être suspendu pendant une quinzaine de jours avant et après le teknival, risquait de perturber les services de la protection civile du département, a-t-elle ajouté.
Pour le maire de Vannes, Norbert Trochet (UMP), « le plus dur reste à faire car la rave-party est programmée et figure sur internet. Beaucoup de teufeurs sont en route ». Il a souhaité qu’une « réunion d’urgence » soit organisée avec les pouvoirs publics pour étudier les solutions alternatives.
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