Invité à participer à la conférence sur la « Cohésion territoriale et Stratégie de Lisbonne: exploiter les potentialités des territoires », à Amsterdam le 28 juin, Michel Delebarre, Président du Comité des Régions a appelé à ce que l’Europe devienne « l’économie de la connaissance, la plus compétitive, dynamique et la plus cohésive du monde », en référence au « slogan » attaché à la stratégie de Lisbonne, mais en y ajoutant la notion de cohésion.
Michel Delebarre se dit satisfait que la politique régionale soit devenue « le principal instrument » de la stratégie de Lisbonne révisée, mais il regrette que le budget initialement consacré à la coopération territoriale, ait été amputé de presque 50%, « alors que c’est l’instrument par excellence de soutien à la cohésion territoriale ».
Aux yeux du Président de l’assemblée européenne d’élus régionaux et locaux, « rendre le concept de cohésion territoriale plus opérationnel dans un paysage dominé par la stratégie de Lisbonne » se décline en deux priorités : exploiter le potentiel régional et local en faveur de la stratégie de Lisbonne et relancer la cohésion territoriale.
Sur le premier point, dont le succès réside dans une bonne concertation entre l’Union européenne, les gouvernements nationaux et les collectivités territoriales, nous sommes sur la bonne voie, a-t-il dit.
Concernant la cohésion territoriale, la solidarité entre les territoires de l’Europe doit être davantage mise en exergue. Pour Michel Delebarre il s’agit « de promouvoir de nouvelles formes de coopération ciblées sur des questions concrètes et dotées de moyens substantiels ». Cela passe par le renforcement de la coopération territoriale (transfrontalière, transrégionale, interrégionale).
Mais « le plus secret espoir » du Président du CdR est d’obtenir que d’ici quelques années « les trois dimensions économique, sociale et territoriale de la cohésion deviennent un des objectifs de la stratégie de Lisbonne ».
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