Le maire de Paris (PS) Bertrand Delanoë a protesté, dans une lettre au Premier ministre Dominique de Villepin, contre l’exclusion de la capitale d’une expérimentation de lutte contre l’habitat insalubre et le saturnisme.
M. Delanoë, qui avait saisi de ce dossier le chef du gouvernement le 2 mai, réclame dans cette lettre rendue publique le 12 juillet que la ville de Paris puisse profiter de « la possibilité ouverte à titre expérimental par la loi du 13 août 2004 aux communes éligibles qui en font la demande, d’exercer la responsabilité de la politique de résorption de l’insalubrité et de la lutte contre le saturnisme dans l’habitat ».
Dans son rapport d’information sur la mise en application de la loi du 13 août 2004, le député UMP Alain Gest indique que « seules quatre des sept collectivités qui se sont portées candidates ont été retenues »: Dunkerque, Valenciennes, Carcassonne et Perpignan.
« En ce qui concerne la Ville de Paris, le préfet de police avait donné un avis défavorable à la candidature, qui a été suivi par le ministère de la Santé », ajoute le rapport.
Dans sa lettre, M. Delanoë « répète que l’efficacité et la clarté de l’action publique gagneront à ce qu’une même main, celle du maire de Paris, exerce les compétences aujourd’hui dispersées en matière de lutte contre l’insalubrité et le saturnisme ».
« Rien ne pourrait justifier que la ville de Paris (…) soit exclue » de l’expérimentation, selon le maire, qui demande à M. de Villepin de revenir sur la décision prise.
M. Delanoë se dit en outre « prêt à gager que, aux yeux du juge, aucun refus de candidature ne saurait être prononcé – si cette intention devait être confirmée à l’encontre de Paris – sans être dûment motivé ».
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