Le maire d’Aubusson (Creuse) Michel Moine (PS), s’élève contre la fermeture de l’agence de France Télécom de sa ville, une décision que la direction régionale de l’entreprise justifie pour des raisons commerciales et d’adaptation de ses services.
Après la fermeture effective, le 24 juillet, le maire est intervenu pour réclamer la réouverture du bureau, qui employait deux agents mutés depuis à Guéret (Creuse). Il a fait recouvrir la vitrine close d’une grande affiche indiquant « Aubusson dit non à la fermeture de l’Agence » et a lancé, le 26 juillet, une pétition qui, jeudi, avait déjà reçu de nombreuses signatures parmi les quelque 4.600 habitants de la ville.
« Aubusson n’est pas seule en cause », a indiqué le maire, précisant que La Souterraine (Creuse), et Saint-Junien (Haute-Vienne) étaient promises au même sort à brève échéance, ce qu’a confirmé Hubert Barthélémy, directeur régional adjoint. « Il n’y aura plus qu’une seule agence France Télécom en Creuse, celle de Guéret », proteste M. Moine.
Selon l’édile, « il n’y a eu aucune concertation avec les élus », ce qu’il considère comme « contradictoire avec les objectifs de la charte sur les services publics en milieu rural » signée le 23 juin par le Premier ministre, Dominique de Villepin. « Il ne s’agit pas d’une fermeture mais d’une évolution », répond M. Barthélémy, qui affirme que les agences concernées « coûtaient plus cher qu’elles ne rapportaient » à France Télécom. « Nous ne sommes pas concernés par la charte des services publics », déclare M. Barthélémy, précisant : « France Télécom est devenu un opérateur comme les autres. Ce n’est plus un services public, mais une entreprise à laquelle l’Etat a confié par appel d’offres une mission de service public ».
Thèmes abordés