La mairie de Paris a critiqué le 23 août un décret gouvernemental « ayant pour objet de mettre un terme à la présence de la ville et de la région Ile-de-France au conseil d’administration de la RATP » et publié « en catimini » le 11 août.
Dans un communiqué mercredi 23 août, Denis Baupin, adjoint chargé des déplacements et vice-président du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), a estimé que « cette réforme, que rien n’imposait, n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les collectivités concernées » et que « le gouvernement reprend d’une main ce qu’il a donné de l’autre ».
Il a souligné que « quelques mois après la décentralisation du STIF, qui permet aux élus franciliens de décider quels transports publics ils veulent pour leurs concitoyens, le gouvernement prive ces mêmes élus de tout contrôle de l’entreprise exploitant les principaux réseaux de transport urbains ».
De plus, selon M. Baupin, « couper tout lien entre les élus parisiens et franciliens et la RATP (…) impliquera, en application d’un règlement européen en cours d’adoption, une ouverture des missions de la RATP à la concurrence ». Selon lui, le gouvernement, à terme, « prépare la privatisation ».
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