Dans la foulée de la privation de Gaz de France en discussion à l’Assemblée nationale, la ville de Strasbourg souhaiterait pouvoir privatiser son distributeur local, Gaz de Strasbourg, dont elle détient jusqu’ici 50,1% des parts, a annoncé le 15 septembre la municipalité.
Un amendement au projet de loi sur l’énergie, qui vise à abolir l’obligation pour les collectivités locales de conserver la majorité du capital des sociétés d’économie mixte de distribution de gaz ou d’électricité imposée par la loi du 8 avril 1946 (lire en lien), a été développé « en partenariat avec la ville de Strasbourg », selon un communiqué de la ville.
« Il serait tout à la fois illogique et pénalisant que les opérateurs locaux ne puissent bénéficier de dispositions similaires » à celles autorisant l’Etat à réduire à quelque 35% sa part dans Gaz de France, estime la ville de Strasbourg.
Selon le député PS Armand Jung, qui s’oppose à ce projet, la ville espère réaliser une plus-value de 30 à 31 millions d’euros en faisant baisser sa part dans le capital de GdS de 50,1% à 33%, une plus-value destinée selon lui « avant tout » à « renflouer les caisses » de la ville.
Et Armand Jung d’estimer que cette privatisation risque de conduire « rapidement » à une réduction du nombre de salariés (334 à ce jour) de GdS, ainsi qu’à une hausse des tarifs pratiqués par le petit distributeur.
De son côté, la municipalité estime que cette évolution « n’aura pas d’incidence sur la situation du personnel, qui reste protégé par le statut particulier » des entreprises du secteur.
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