Un mois après leur évacuation, le sort des anciens squatteurs de Cachan est toujours dans l’impasse. La solution d’un hébergement provisoire à Limeil-Brévannes pour 200 d’entre eux étant suspendue à une décision de justice.
Le tribunal administratif de Melun doit se prononcer le 21 septembre sur un recours en référé déposé par le préfet du Val-de-Marne contre un arrêté de réquisition pris par le maire (DVG) de Limeil-Brévannes, Joseph Rossignol.
Ce dernier veut héberger provisoirement, dans d’anciens locaux du commissariat à l’énergie atomique (CEA) appartenant au ministère de la Défense les hébergés du gymnase de Cachan.
Son arrêté de réquisition, en date du 8 septembre, n’a jamais été appliqué, la préfecture refusant de lui laisser accès au site, gardé par les forces de l’ordre.
Constatant que le préfet, Bernard Tomasini, tardait à déposer un recours – finalement enregistré le 13 septembre par le tribunal administratif, cinq jours après l’arrêté municipal – M. Rossignol a contre-attaqué le même jour en justice.
Il a assigné le préfet en référé d’heure à heure devant le tribunal de grande instance de Créteil pour voie de fait. L’audience est aussi prévue le 21 septembre.
Le conseil général, à majorité communiste, s’est engagé à financer les travaux nécessaires pour rendre l’ancien bâtiment du CEA habitable.
Pour la préfecture en revanche, ce bâtiment « n’est pas destiné à un usage d’habitation », fait-elle valoir. Les sans-papiers « ont vocation à être reconduits dans leur pays d’origine », avait réaffirmé, le 13 septembre au Sénat, Nicolas Sarkozy, interrogé sur le sort des expulsés de Cachan. Dix l’ont déjà été, a-t-il annoncé le 14 septembre.
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