Jour pour jour, cinq ans après, élus et associations de victimes se sont retrouvés autour du rond-point du 21 septembre à Toulouse pour commémorer l’anniversaire de l’explosion de l’usine AZF qui a fait 30 morts et des milliers de blessés.
Dans leurs discours, les représentants des associations ont interpellé les pouvoirs publics qui, selon elles, n’ont pas assez fait pour les victimes ni pour mettre en place de véritables mesures de sécurité. Frédéric Arrou de l’association des sinistrés du 21 septembre a déploré « l’absence des collectivités territoriales dans le dossier pénal » et demande que la région, le département et la mairie prennent leurs responsabilités.
Dans le dossier AZF, en effet, les collectivités locales ne se sont pas constituées parties civiles.
Pas moins de 200 personnes parmi lesquelles le préfet de région André Viau, le président du conseil régional Martin Malvy (PS) et le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (UMP) s’étaient toutefois réunies à l’heure précise de l’explosion, avant d’observer une minute de silence à 10h17 sur le site de la société Grande Paroisse (groupe Total).
Sur le plan judiciaire « on se dirige chaque jour un peu plus vers un verdict dérisoire lors d’un procès hâtif et tronqué pour ne pas dire bâclé », craint Yves Guilbert de l’association «Plus jamais ça».
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