470 écoliers et collégiens guyanais, privés d’école depuis la rentrée scolaire, ont repris leurs cartables le 1er octobre avec la réouverture partielle des sept lignes de transport par pirogue organisées par le conseil général de la Guyane sur le fleuve Maroni. Le Maroni marque la frontière entre le département d’Outre-mer de la Guyane et le Suriname. Le litige sur le dossier du transport par pirogue sur ce cours d’eau est récurrent entre le conseil général et l’Etat, ce fleuve ne faisant pas partie de la liste des voies d’eau françaises classées navigables.
Malgré la reprise partielle, un problème persiste : les pirogues ne franchiront aucun rapide avec les élèves à bord et n’embarqueront ceux-ci qu’en aval de chacun des 9 « sauts » (rapides).
« Le conseil général ne prendra plus le risque de franchir le moindre saut en pirogue avec des élèves », a déclaré son vice-président Lucien Prévot. « Nos pirogues n’embarqueront les enfants qu’en aval de chaque saut, et les parents devront donc s’organiser pour les franchir eux-mêmes avec leurs enfants, en pirogue ou bien l’Etat devra trouver une solution de contournement par la berge ».
Mais le passage à pied le long des rapides est difficile, les rives étant occupées par une forêt très dense. La berge du saut Hermina, le seul en amont d’Apatou, n’est par exemple pas aménagée pour le passage des 60 élèves de primaires et des 30 collégiens de cette ville. La solution pourrait être trouvée, avec l’assistance du Groupement du service militaire adapté (GSMA) de Saint-Jean du Maroni. Selon le conseil général, les militaires commenceront le 2 octobre à défricher un « layon » (sentier en forêt) pour contourner ce saut à pied sec.
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