Les ex-squatteurs de Cachan réfugiés dans le gymnase Belle-Image ont attendu le 6 octobre, date de la signature de l’accord sur leur relogement pour commencer dès le lendemain à déménager vers divers sites en banlieue parisienne et qui doit se dérouler sur plusieurs jours.
L’accord entérinant les propositions de relogement élaborées par France Terre d’asile, la Licra et SOS Racisme, a été signé le 6 octobre.
L’accord formel, comportant les garanties apportées par les associations, a été signé par le député-maire (PS) de Cachan Jean-Yves Le Bouillonnec, et les délégués des habitants du gymnase.
Jusqu’au dernier moment, les délégués ont travaillé avec une équipe de France Terre d’asile à établir la liste des personnes concernées, en l’absence d’un recensement exact des occupants du gymnase.
278 places ont été mises à la disposition des anciens squatteurs qui étaient installés dans le gymnase depuis le 18 août.
Selon le protocole d’accord avalisé par le ministère de l’intérieur, 158 places sont réservées aux ex-squatteurs sans-papiers. Les présidents de la Licra et de SOS Racisme, respectivement Patrick Gaubert et Dominique Sopo, ont obtenu que les dossiers des étrangers en situation irrégulière soient examinés par les services centraux du ministère de l’intérieur « cas par cas » et qu’ils ne soient pas interpellés pendant le temps de l’instruction de leurs dossiers.
Sur les 158 places mises à la disposition des sans-papiers, 76 sont dans des locaux gérés par France Terre d’Asile, le centre Miguel Angel Estrella de Créteil, 44 sont dans des hôtels du Val-de-Marne, 20 en hébergement d’urgence à Stains (Seine-Saint-Denis) et 18 dans le parc Sonacotra, à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne).
120 hébergements provisoires vont par ailleurs être proposés aux personnes en situation régulière en attendant l’attribution de logements sociaux dans diverses communes d’Ile-de-France. Ces attributions devraient intervenir d’ici la fin de l’année.
Au total, les habitants du gymnase vont être répartis sur « au moins neuf sites différents », a déclaré Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Droit au logement (Dal), très actif dans le comité de soutien des anciens squatteurs.
Par ailleurs, les services sanitaires de l’Etat, comme la Direction des affaires sanitaires et sociales (Dass), « sont prêts à apporter leur concours » au transport des familles, a précise M. Henry.
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