Les élus de l’Avenir ensemble (majoritaire) ont demandé à l’Etat de faire libérer les accès à la Société Le Nickel (SLN) en Nouvelle-Calédonie, bloqués depuis le 25 septembre en raison d’une grève générale, qui a dégénérée le 9 octobre avec une altercation, faisant un blessé.
« Nous souhaitons par cette action qu’il soit ainsi mis un terme à la prise en otage de la SLN et de la majorité de ses travailleurs dans un conflit où ils n’ont strictement rien à voir », ont indiqué Marie-Noëlle Thémereau, présidente du gouvernement, Harold Martin président du Congrès et Philippe Gomes, président de la Province sud, dans une lettre au haut-commissaire de la République.
Les élus ont dénoncé « les insultes et les menaces » des adhérents de la confédération syndicale des travailleurs calédoniens (CSTNC) à l’encontre des non-grévistes ainsi que « la mise en péril de l’outil de travail ».
« On ne peut pas continuer comme ça. Ce pays n’est pas la jungle », a déclaré M. Martin, faisant allusion aux multiples actions de blocage des dépôts de carburants, d’arrêt du péage, de manifestation avec des camions de roulage sur mine, de barrages routiers, organisées par le syndicat depuis le début du mouvement.
A plusieurs reprises, les forces de l’ordre sont intervenues sur ces blocages.
En grève générale illimitée, la CSTNC réclame entre autre la démission du gouvernement local, des mesures contre la vie chère et le « départ immédiat des Philippins », employés sur le chantier de l’usine Goro Nickel, du groupe canadien Inco.
Jacques Bacardats, PDG d’Eramet, maison mère de la SLN, a qualifié de « très préoccupante et d’incompréhensible » la situation à la SLN après avoir également demandé à l’Etat « de garantir la liberté du travail ».
Ce conflit a déjà coûté à la SLN près de 8,5 millions d’euros, a également indiqué la direction de l’entreprise.
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