Plus compliquées que prévu, les opérations d’évacuation du gymnase de Cachan pourraient s’étaler jusqu’au 11 octobre après les contestations intervenues durant le week-end sur l’établissement des listes et les propositions d’hébergement.
Patrick Gaubert, président de la Licra, qui, avec SOS Racisme et France Terre d’asile, oeuvrent depuis plusieurs jours au relogement de 370 personnes hébergées dans le gymnase de Cachan depuis le 18 août, a estimé le 9 octobre que les lieux ne seront pas « totalement vidés avant le 10 ou le 11 octobre ».
« Les négociations sont devenues plus difficiles, a-t-il expliqué sur France 2, les gens du gymnase veulent savoir chaque fois qui part et où ». Les délégués du gymnase, « présentent des listes (de personnes à reloger, ndlr) un peu trop importantes qui ne correspondent pas à ceux qui sont réellement dans le gymnase ». « En discutant, a-t-il encore dit, on finit par redescendre de 450 à 370. Et ces 370 personnes que nous allons reloger, nous allons leur redonner une vraie vie ».
Le 9 octobre au matin, peu après 11h00, quatorze personnes ont quitté le gymnase à bord d’un bus affrété par la mairie de Cachan pour gagner leur nouveau logement, un foyer Sonacotra à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne).
La mairie avait précédemment annoncé le chiffre de 18 personnes mais quatre d’entre elles étant mariées, « il n’était pas question de les séparer ». Ces quatre personnes et leurs conjoints prendront place à bord d’un prochain bus qui partira au cours de la journée.
Après le départ effectif du gymnase durant le week-end de 116 personnes, la mairie de Cachan espère qu’au total 150 personnes auront quitté le 9 octobre au soir le centre Belle-Image.
De son côté, le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy a réaffirmé le 9 octobre qu’il n’accepterait « jamais de régularisation massive » des sans-papiers du gymnase.
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