Les associations soutenant les 22 familles de sans-papiers qui ont occupé un immeuble municipal après avoir passé la nuit du 16 au 17 octobre à la belle étoile sur la place du Capitole à Toulouse ont dénoncé le silence de la mairie et des services de l’Etat.
« Aucun de leur représentant ne s’est déplacé, ne serait-ce que pour voir ce qui se passe, c’est une situation sidérante, scandaleuse », a expliqué sur place Pierre Labeyrie, l’unique conseiller municipal Vert de Toulouse.
En juin dernier, le dispositif d’urgence hivernal financé par l’Etat arrivait à son terme laissant à Toulouse ces familles, en attente de nouvelles régularisations, sans solution d’hébergement. Depuis lors, quotidiennement, de nombreuses associations toulousaines (Emmaüs, la FNARS, le secours catholique, la Croix Rouge et Médecins du Monde), se sont mobilisées afin de trouver des solutions dignes d’hébergement.
Trois mois durant, ces 90 personnes ont pu bénéficier d’hébergement en hôtel grâce à des subventions ponctuelles octroyées par l’Etat jusqu’en août. Le conseil régional Midi-Pyrénées ainsi que la mairie de Toulouse ayant pris le relais jusqu’à ces derniers jours.
Mais l »ensemble des subventions et financement divers ont désormais été épuisés. C’est pourquoi 90 personnes dont 48 enfants (7 de moins de 3 ans) se retrouvent depuis le 17 octobre sans hébergement, en ayant passé leur première nuit dehors.
Cette situation inacceptable a conduit les associations locales à demander d’une part à ce qu’une médiation soit réalisée par la défenseure des enfants ainsi que par une personnalité locale et d’autre part à ce que Emmaüs France ainsi que les autres réseaux associatifs nationaux (secours catholique, croix rouge, médecins du monde, FNARS) saisissent le premier ministre de ce dossier depuis trop longtemps sans solution afin que le gouvernement intervienne au plus vite.
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