A la rue depuis le 16 octobre, une centaine de sans-papiers qui occupaient le 17 octobre des locaux municipaux à Toulouse après une nuit à la belle étoile, ont obtenu d’être relogés dans des hôtels.
Après une journée de négociations avec les associations de soutien des sans-papiers, la préfecture de Haute-Garonne a décidé que les vingt-deux familles en situation irrégulière seraient « hébergées dans un dispositif hôtelier financé par l’Etat jusqu’au début de la période hivernale (novembre) ».
La mesure a été appliquée immédiatement et les 90 sans-papiers, dont la moitié d’enfants, étaient en cours de relogement dans la soirée du 17 octobre.
Dans l’après-midi du 17 octobre, un élu municipal, François Simon (gauche alternative) avait annoncé un accord pour le relogement des sans-papiers et ajouté que le préfet avait promis de réexaminer leur situation au cas par cas.
Principalement originaires d’Europe de l’Est, ces sans-papiers avaient dû quitter le 16 octobre au matin les hôtels où ils étaient logés, le financement assuré depuis fin août par les collectivités locales étant arrivé à échéance.
Après avoir passé la nuit à la belle étoile sur des lits de camp place du Capitole, ils avaient occupé vers 06h00 un immeuble de trois étages, abritant les services techniques du crédit municipal et des bureaux d’élus.
L’unique conseiller municipal Vert de Toulouse, Pierre Labeyrie, a expliqué leur avoir ouvert avec sa propre clef.
Le maire UMP de Toulouse Jean-Luc Moudenc avait alors demandé au préfet de « prendre les mesures nécessaires pour faire évacuer dans les plus brefs délais » l’immeuble occupé.
« L’hébergement des personnes en situation irrégulière ainsi que leur éventuelle reconduite à la frontière relèvent de la seule responsabilité de l’Etat », avait-il fait savoir dans un communiqué.
Le secrétaire fédéral du PS pour la Haute-Garonne, Kader Arif, avait dénoncé « la volonté du gouvernement de jouer le pourrissement, comme à Cachan » (Val-de-Marne).
L’élu municipal, François Simon, a par ailleurs rappelé que plusieurs de ces familles, originaires de Roumanie et de Bulgarie seront officiellement européennes le 1er janvier 2007 avec un droit de libre circulation. «A deux mois et demi de cette européanité, pourquoi les jeter à la rue et les renvoyer chez eux ?» s’est-il interrogé.
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