Le conseil de Paris a donné son feu vert le 13 novembre au maire Bertrand Delanoë pour signer avec la SNCF et le réseau ferré de France (RFF) un projet de protocole d’accord sur la cession de 16 hectares aux Batignolles, dans le nord de la capitale, pour un coût estimé à 650 millions d’euros.
PS, PC, Verts et MRC se sont prononcés en faveur de cette disposition, l’UMP et l’UDF se sont prononcés contre.
Là où aurait dû être construit le village olympique des JO de 2012, la zone d’aménagement concerté (ZAC) des Batignolles, dans le XVIIème arrondissement, devrait voir la construction de quelque 3.500 logements, dont plus de 50% de logements sociaux.
Le coût des terrains, fixé à 3.320 euros le mètre carré dans le projet de protocole avec la SNCF et RFF, fait de cet achat un investissement de 395 millions d’euros pour la ville de Paris. L’ensemble du projet est évalué à 650 millions d’euros si on y ajoute les 253,7 millions d’euros de coût de reconstitutions sur d’autres sites, aux frais de la ville de Paris, des immeubles appartenant à la SNCF et à RFF aux Batignolles.
Selon le projet de protocole d’accord, la SNCF et RFF s’engagent à céder les terrains à la ville de Paris en quatre tranches successives. Les trois premières ventes devraient intervenir en 2009 et 2010. Dès la signature du protocole, la ville de Paris versera une indemnité provisionnelle de 100 millions d’euros à la SNCF et RFF.
Ce projet des Batignolles fait l’objet d’une forte résistance menée par Françoise de Panafieu, candidate de l’UMP à la mairie de Paris pour les municipales de 2008 et maire du XVIIème arrondissement. « Je ne veux pas d’une ZAC qui serve de décor pour un remake de la bête humaine' », a-t-elle affirmé.
Cette ZAC des Batignolles, une fois sortie de terre, constituera le 81ème quartier de Paris et devrait compter quelque 12.000 habitants.
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