L’aéroport de Fort-de-France – Le Lamentin deviendra officiellement « aéroport Martinique – Aimé Césaire » le 16 janvier, a annoncé le 23 novembre le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy à l’occasion d’une réception offerte au ministère de l’intérieur pour les maires d’Outre-mer actuellement à Paris dans le cadre du Congrès des maires de France.
« Je m’étais engagé à faire rebaptiser (cet aéroport) du nom d’Aimé Césaire », le célèbre poète antillais, « et je vous annonce que ce sera chose faite le 16 janvier prochain », a annoncé le ministre,. Nicolas Sarkozy avait fait cette promesse le 12 juillet lors d’une convention de l’UMP sur l’Outre-mer.
Le ministre de l’intérieur a également proposé la création de zones franches en Outre-Mer, « dans les zones où l’Etat dispose de la compétence fiscale ». Il a précisé que les acteurs économiques des quatre DOM (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion) ont répondu à cet appel et que le consensus s’est fait autour de l’idée de mettre en place des « zones franches globales d’activité ».
Selon le ministre, « ces zones franches globales pourraient comporter, pour les entreprises des secteurs productifs, des mesures d’exonérations partielles d’impôt sur les sociétés, de taxe professionnelle, de droits de douanes pour les matières premières et les produits semi-ouvrés, ainsi qu’un mécanisme de crédit d’impôt majoré à l’exportation ».
Enfin, Nicolas Sarkozy a annoncé le même jour un assouplissement, « à compter de mars 2007 », des règles en vigueur pour la desserte aérienne des collectivités d’Outre-mer.
La régulation du marché aérien français impose « une obligation de service public ». « A compter de mars 2007, ces règles restreignant la concurrence auront été modifiées après consultation des collectivités concernées et des acteurs économiques », a déclaré Nicolas Sarkozy.
« Nous savons que les prix trop élevés pratiqués sur les lignes aériennes qui desservent l’Outre-mer résultent, en partie, de la régulation du marché aérien », une régulation qui « provient de règles contenues dans une obligation de service public propre aux DOM », a expliqué le ministre.
Or « ces règles spécifiques constituent de fait une barrière à l’entrée pour toute nouvelle compagnie aérienne désirant s’implanter sur ce marché », a reproché le ministre.
Nicolas Sarkozy n’a cependant pas précisé l’extension de la « modification » prévue et notamment si cette obligation de service public serait totalement absente pour les éventuelles compagnies désirant desservir les DOM.
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