Le nombre de nouveaux cas touchés par l’infection nosocomiale qui frappe le Nord-Pas-de-Calais « se stabilise » avec 29 nouveaux patients ces deux dernières semaines, portant le total à 417 cas depuis début 2006, selon le bilan bimensuel publié le 27 novembre par les autorités sanitaires.
L’épidémie causée par la bactérie clostridium difficile a provoqué le décès d’une personne supplémentaire et a touché trois hôpitaux de plus, portant le total à 23 décès, et 33 hôpitaux et trois maisons de retraite affectés depuis début 2006, selon le bilan établi par la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (Drass) au 21 novembre.
Pendant la dernière quinzaine, 29 nouveaux cas ont été enregistrés, contre 18 pour la quinzaine précédente et 23 pour celle d’avant.
Sur les 36 établissements touchés, « seuls cinq » connaissent une « situation épidémique active » (existence d’une transmission entre patients et au moins un nouveau cas signalé depuis moins d’un mois), ajoute-t-elle.
Pour plus d’un tiers des cas d’infection, une souche 027 de la bactérie a pu être mise en évidence. Cette souche très virulente a été détectée en 2003 aux Etats-Unis et au Canada et elle est apparue en 2005 en Europe. C’est la première fois qu’elle est détectée en cas groupés en France.
La souche 027 provoque une mortalité de 10 à 15% des personnes infectées, contre moins de 2% pour les autres souches de clostridium difficile.
Les personnes touchées par l’épidémie du Nord-Pas-de-Calais sont des personnes âgées affaiblies, dont l’âge moyen dépasse 80 ans, et qui sont hospitalisées dans des services de gériatrie, de soins de longues durée ou pour personnes âgées dépendantes. En dehors du Nord-Pas-de-Calais, aucune souche 027 n’a été confirmée à ce jour dans les signalements d’infection à clostridium.
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