La police a évacué le 4 décembre au matin la centaine de personnes sans papiers qui occupaient depuis le 3 décembre après-midi une piscine désaffectée de Saint-Denis (en Seine-Saint-Denis) à l’appel du collectif Solidarité sans papiers 93, a indiqué la mairie (PCF) dans un communiqué.
Cette évacuation a été demandée par la mairie, qui souligne que cette expulsion « impérative » s’est déroulée « sans incident ».
Le 3 novembre, vers 16h00, une centaine de personnes (majoritairement sans papiers) avaient décidé d’occuper ce bâtiment dégradé, sans eau ni électricité, pour « que le débat sur les sans-papiers revienne sur le devant de la scène politique », selon leur porte-parole Ali Mansouri.
Selon la mairie, les occupants ont allumé dans la soirée un feu de camp dans l’ancien bassin, qualifiant cette initiative d' »irresponsable ».
La municipalité avait demandé dès le 3 novembre cette évacuation, le bâtiment « ne présentant pas les conditions de sécurité nécessaires pour recevoir du public ». La mairie s’était par ailleurs étonnée de ce « qu’un mouvement dirigé contre le gouvernement et le ministre de l’Intérieur prenne pour cible un bâtiment communal » dans une ville qui « soutient constamment le combat légitime des sans-papiers ». Après avoir manifesté dans la matinée du 4 décembre devant la mairie, les sans papiers et leurs soutiens, soit une cinquantaine de personnes, ont annoncé qu’ils occupaient désormais un local municipal, rue Emile Connoy, mis à la disposition d’associations, de sans papiers notamment.
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