Le pôle culturel du Comptoir de la Victorine, installé à Marseille dans une ancienne usine d’allumettes, est menacé par un projet immobilier qui pourrait mettre en danger les 200 emplois du site. « Un compromis de vente a été signé en octobre par le propriétaire de ce terrain. Le promoteur Kaufman et Broad veut y réaliser une opération immobilière et construire des logements », a déclaré le 11 décembre Sam Khebizi, président de l’Union des résidents du Comptoir.
Cette association regroupe la dizaine d’acteurs culturels (troupes de théâtre, compagnie chorégraphique « Itinérrances », plasticiens…) ainsi que les trois entreprises commerciales installés au Comptoir, un complexe de 5.000 m2 dans le 3ème arrondissement.
« Cette vente menace 200 emplois, 40 permanents et 150 à 160 vacataires et intermittents qui collaborent à des événements culturels nationaux et internationaux mais aussi à l’animation d’un quartier en zone urbaine sensible », a dénoncé Sam Khebizi précisant qu’il serait très difficile pour eux de retrouver un lieu.
Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP) s’est engagé par écrit à utiliser son droit de préemption, qui court jusqu’au 16 décembre, pour racheter le Comptoir et sauver les structures culturelles à condition d’un engagement des autres collectivités, ont indiqué l’Union des résidents du Comptoir et la mairie.
« Le conseil général des Bouches-du-Rhône est prêt à participer financièrement comme le demande la mairie », a précisé Lisette Narducci, élue (PS) au conseil général.
Le conseil régional, présidé par le socialiste Michel Vauzelle, a affirmé vouloir soutenir le Comptoir de la Victorine mais ne s’est pas engagé sur un soutien financier.
« Nous attendons également un geste de l’Etat », a déclaré Sam Khebizi.
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