La communauté urbaine de Lille se donne un peu d’air. La métropole lilloise a adopté le 21 décembre son budget primitif 2007, adossé à une hausse de 1,2% de la taxe professionnelle et de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. La redevance d’assainissement s’accroît quant à elle de 2%. Autant « d’ajustements fiscaux » destinés à renforcer l’autofinancement de l’établissement public.
Le budget consolidé s’établit à 1,489 milliard d’euros (+2,5%), dont la plus grosse part est consacrée aux déplacements et aux transports (voiries comprises), soit 36%. L’écologie urbaine et le cadre de vie absorbent un montant similaire (35%), tandis que l’aménagement et le renouvellement urbain mobilisent 14% du budget et le développement économique 10% (en progression de 12%).
Les dépenses de fonctionnement connaissent une progression limitée à 1,8%, à hauteur de 886 millions d’euros. L’EPCI a souhaité maintenir à un niveau élevé son investissement, à hauteur de 300 millions d’euros, sans aggraver sa dette. Celle-ci atteint 1560 euros, ce qui fait de Lille Métropole la cinquième collectivité la plus endettée de France. « C’est 400 millions de moins qu’il y a cinq ans, mais cela reste un montant important et nous restons fragiles par rapport à l’évolution des taux d’intérêt », relève Dominique Baert, maire de Wattrelos et vice-président en charge du budget.
La métropole est en outre confrontée au désengagement de l’Etat cette année sur le financement des agents de prévention dans les transports en commun, pour un montant de 6,5 millions d’euros. L’agglomération a choisi de prendre à sa charge ce coût pour conserver la totalité des 402 agents concernés. L’établissement devra en outre assumer sur les trois prochaines années le désengagement du conseil général qui ne prendra plus en charge les transports sur le périmètre métropolitain.
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