Le processus de relogement des ex-squatteurs en situation régulière du gymnase de Cachan (Val-de-Marne) est « complètement bloqué », a dénoncé le 24 janvier le directeur général de France Terre d’Asile, Pierre Henry.
Dans un communiqué intitulé « sur le parcours du safari des pauvres », Pierre Henry assure qu' »aujourd’hui, le dossier du relogement des personnes en situation régulière issues du gymnase de Cachan est complètement bloqué, ce qui montre bien la distance réelle existant entre les processus administratifs, les déclarations et les réalités ».
« Les tentes rouges du canal Saint-Martin chassent les ex-squatteurs de Cachan, qui chassent les locataires du SAMU social, qui eux-mêmes chassent… Ainsi peut être résumée la situation de l’hébergement et du relogement des personnes en grande précarité », écrit-il.
Pierre Henry précise que sur les 440 personnes recensées dans le gymnase de Cachan (dont 338 adultes), plus d’une centaine se trouvent dans une situation régulière et devraient se voir proposer un relogement par le Groupement d’intérêt public (GIP) Habitat sous l’autorité du préfet de la région Ile-de-France.
Mais en l’absence de toute proposition de relogement, « les personnes concernées, souvent travailleurs pauvres, sont aujourd’hui privées de toute perspective faute de volonté politique et de plan d’ensemble », affirme le directeur de France Terre d’Asile.
L’association appelle le ministère de l’Intérieur, celui de la Cohésion sociale, la préfecture de région et les collectivités territoriales et locales à « relancer le processus », notant que les personnes hébergées en situation régulière issues de Cachan n’ont « pas vocation à demeurer dans les structures de France Terre d’Asile et à y être oubliées ».
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