L’affaire de la statue « Le Patineur » du sculpteur César devant l’hôtel de ville de Lyon n’est pas terminée. En décembre, la cour de cassation rejetait l’appel de la Chaîne Thermale du Soleil, propriétaire de la sculpture vendue aux enchères en 1999, qui souhaitait la déménager, alors que la ville et l’association Sauvegarde et Embellissement de Lyon s’opposaient au transfert de la statue (lire la Gazette du 1er janvier 2007, p. 12). Selon elles, la statue est un élément du patrimoine lyonnais intégré dans un secteur protégé (environnement ZPPAUP et classement UNESCO) et donc intransférable ; une position confirmée par l’Architecte des Bâtiments de France.
Or, aujourd’hui, des fissures apparues dans la statue, créée en 1992, nécessitent des travaux constatés par deux expertises. Avec deux problèmes à la clé : les travaux de rénovation ne peuvent être engagés sans l’autorisation du propriétaire et la question reste posée de savoir qui va financer les réparations. En outre, la ville ne peut agir par un arrêté de mise en péril car il n’y a pas urgence : « l’hypothèse d’une chute de la statue est pratiquement invraisemblable » estime Etienne Tête, adjoint chargé des travaux.
Au regard de cette situation complexe, l’élu estime qu’il y a deux issues éventuelles : le propriétaire peut demander l’annulation de la vente pour vice caché (statue intransférable) auprès du commissaire-priseur et des liquidateurs de la société en faillite, ancienne propriétaire de la statue, ou effectuer un don de la sculpture à la ville de Lyon. Sans écarter deux autres solutions concertées : « les parties en présence peuvent faire un effort financier pour racheter la statue qui sera mise à disposition de la ville, ou bien Lyon peut la racheter à un prix moindre », estime Gilles Buna, adjoint à l’urbanisme, en souhaitant boucler l’affaire avant la fin du mandat.
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