Le budget primitif du conseil général de la Dordogne, adopté le 27 janvier, enregistre cette année une progression de 6,59% (435 millions d’euros) et se caractérise par une augmentation dans les mêmes proportions des dépenses d’investissement (125 millions d’euros). Pour supporter cet effort, la collectivité va limiter les dépenses administratives, augmenter les impôts de 2% et recourir à un emprunt de dix millions d’euros, portant à 50 millions le montant de l’emprunt départemental en 2007. Cette dernière mesure se traduit par une hausse de 2% du montant remboursé chaque année.
Sur le montant total du budget, environ 311 millions d’euros seront affectés aux dépenses de fonctionnement (+ 6,61% par rapport à 2006). Leur accroissement est supérieur aux recettes de fonctionnement (368 millions d’euros, soit +5,18%). Le conseil général dénonce notamment le manque à gagner lié au plafonnement de la taxe professionnelle évalué en 2007à 1,5 millions d’euros, l’équivalent d’1,5% de fiscalité. Les recettes de fonctionnement en provenance de l’Etat (par dotation, par transfert d’une part de fiscalité ou par compensation au titre de l’aide sociale) ne devraient augmenter que de 8,9 millions d’euros pour atteindre 187 millions d’euros.
Les droits de mutation ne suffiraient pas non plus à compenser l’augmentation des dépenses sociales, qui représentent 40% du budget total et plus de 50% du budget de fonctionnement, soit 167 millions d’euros de crédits inscrits. D’après le conseil général, « les Périgourdins ne sont pas particulièrement favorisés par leurs droits de mutation puisque leur produit s’élève dans le département à 86 euros par habitant » (contre 102 euros au niveau national).
En termes de dépenses, l’amélioration du réseau routier demeure prioritaire avec la mobilisation en 2007 de 36,1 millions d’euros. Avec 25 millions d’euros consacrés aux communes, le conseil général maintient son effort d’aide au développement.
Cette année, les actions nouvelles viendront davantage des investissements sur le patrimoine départemental avec 15 millions d’euros de crédits inscrits. L’opération-phare demeure le lancement du chantier du pôle international de la Préhistoire avec l’aménagement du château de Campagne transféré par l’Etat et les travaux du centre d’accueil des visiteurs aux Eyzies.
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