Un bulldozer a commencé le 1er février à détruire les bicoques de bois du bidonville de Bobigny, au bord de la RN3, où vivaient encore jusqu’au 28 janvier près de 200 Roumains et Bulgares, relogés provisoirement en hôtels ou foyers.
Après négociation avec la préfecture, la DDASS, le département et la mairie, 166 personnes ont été relogées entre le 29 et le 31 janvier dans des foyers d’hébergements d’urgence, pour les personnes seules, et en hôtels, pour les familles avec enfants, selon la mairie.
Sur demande de la ville de Bobigny, le préfet a réquisitionné un ancien foyer d’hébergement de La Poste, qui était fermé en vue de sa démolition d’ici deux ans dans le cadre d’une opération de rénovation urbaine. Dans ce bâtiment, 28 personnes ont été installées, selon la même source.
Une trentaine d’autres personnes ont accepté l’aide au retour en Bulgarie.
Un bulldozer a entamé le 1er février les travaux de démolition des nombreux cabanons précaires, sans eau ni électricité, construits sur ce terrain vague depuis la fin de l’été avec des tôles, des planches et des portes de récupération par des Roumains et Bulgares récemment arrivés en France ou expulsés d’autres terrains.
D’énormes bennes remplies de gravats, de matelas et de détritus, étaient immédiatement évacuées du terrain, propriété du conseil général depuis 2006.
Selon le premier adjoint au maire de Bobigny, les dossiers des personnes relogées provisoirement pendant l’hiver seront ensuite « traités au cas par cas pour des relogements durables », avait expliqué Abdel Sadi.
Le préfet de Seine-Saint-Denis a proposé à la ville de Bobigny et au département « la construction de logements d’urgence » pour ces personnes, financés par l’Etat. « Bobigny ne veut pas de cités d’urgence de plus », répond Abdel Sadi qui estime que la prise en charge de ces populations pauvres de l’Est-européen « ne concerne pas uniquement Bobigny » et doit être réfléchie au niveau « départemental et national ».
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