Le musée Fabre, à Montpellier, rouvre ses portes le 3 février après trois ans et demi de travaux. Ce chantier, conduit par la communauté d’agglomération de Montpellier, a consisté à transformer un îlot formé de bâtiments d’époques diverses pour créer un musée moderne et cohérent, ouvert de plain pied sur la ville. La surface d’exposition a été portée de 3.000 à 6.000 m2, à laquelle s’ajoute une salle d’expositions temporaires de 1.000 m2. Près de 800 oeuvres peuvent désormais être montrées simultanément, soit 300 de plus que dans l’ancien musée. L’investissement s’élève à 62,7 millions d’euros.
L’équipe de maîtrise d’oeuvre, qui associe les agences Brochet-Lajus-Pueyo (Bordeaux) et Emmanuel Nebout (Montpellier), s’est attachée à restituer l’identité des trois principaux bâtiments qui composent le musée : un collège royal du 17e siècle, un hôtel particulier du 18e transformé en musée en 1828, et des extensions réalisés à la fin du 19è siècle. Les espaces supplémentaires ont été gagnés en excavant deux cours intérieures, sous lesquelles ont été glissées le hall d’accueil et la salle d’expositions temporaires. La seule construction neuve est une aile dédiée aux collections du 20è siècle.
Eclairée par une façade constituée de verres texturés, elle abrite notamment une trentaine d’oeuvres du peintre Pierre Soulages, dont vingt ont été données par l’artiste au musée. «La collection Soulages attirera des visiteurs du monde entier, estime Georges Frêche, président de Montpelier Agglomération. Elle fait désormais du musée Fabre l’un des grands musées de France et d’Europe.»
L’entrée du nouveau musée est balisée par une oeuvre du plasticien Daniel Buren, «La Portée», une mosaïque au sol de 40 mètres de long réalisée en marbre blanc et en granit noir, et destinée à guider les pas du visiteur jusqu’au hall d’accueil.
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