Les salariés de la Setram, société de transport de la communauté urbaine du Mans, se sont mis en grève spontanément le 5 février pour exprimer leur solidarité envers une de leurs collègues dont le bus a été incendié le 3 février, a-t-on appris auprès de l’entreprise. Le travail devait reprendre le 6 février au matin, a-t-on assuré de source syndicale.
Aucun bus ne circulait le 5 février au Mans, a indiqué Jean-Jacques Léon, directeur de la Setram. Initialement, seul un court arrêt de travail était prévu le 5 février au soir mais « ça ne s’est pas passé comme prévu par les syndicats. La base a souhaité manifester sa solidarité avec la conductrice (du bus incendié) et «marquer le coup», a-t-il expliqué.
L’incendie d’un bus le 3 février à Coulaines, commune réputée calme de la banlieue du Mans, a ému les salariés dans un contexte d’accumulation d’actes violents. En outre, deux contrôleurs ont été agressés physiquement le 2 février, un bus a été caillassé le 2 février après-midi et un autre vandalisé le 2 février au soir, sans qu’aucun lien puisse être établi entre ces événements.
D’après les témoignages de la conductrice et de l’unique passager du bus, l’incendie pourrait avoir été provoqué par une sorte de cocktail Molotov lancé dans le véhicule à l’arrêt. L’agresseur présumé était toujours en fuite le 5 février.
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