Les élus Verts de Paris ont demandé le 6 février un référendum sur la possibilité de construire de nouvelles tours dans la capitale et ont décidé « à l’unanimité » de quitter le groupe de travail sur les plafonds de hauteur’ chargé d’examiner ce dossier.
« Il convient d’associer les Parisiens aux choix d’aménagements envisagés », ont estimé les Verts parisiens dans un communiqué, en s’interrogeant « sur les motivations de l’exécutif municipal qui déploie une énergie folle pour faire émerger des tours dans des quartiers périphériques déjà fort mal lotis ».
Estimant que cette question « a été maintes fois évoquée et tranchée au Conseil de Paris », les Verts « jugent inutile de poursuivre ces vaines conversations au sein d’un groupe dépourvu de toute légitimité, dont le seul objectif est d’avancer à marche forcée sur un sujet qui est tout sauf prioritaire ».
Pour eux, « les tours, dont la vocation serait essentiellement d’accueillir pléthore de m2 de bureaux et autres hôtels de luxe, ne régleront pas le problème prioritaire du mal logement à Paris » et « ne seront jamais un lieu adapté au logement social ». Les tours « ne sont pas économes en énergie et contredisent totalement les ambitions affichées par Paris dans le cadre de son Plan Climat », ont encore affirmé les élus écologistes.
Le groupe UMP avait annoncé dès le 5 février qu’il ne participerait plus au groupe de travail « Hauteurs à Paris », estimant « non pertinent d’entrer dans le débat d’une localisation de tours tant que le PLU (plan local d’urbanisme) n’aura pas été révisé ».
La construction de tours à Paris constituerait une dérogation aux règles actuelles de l’urbanisme parisien, qui maintient à 37 mètres la hauteur maximale des immeubles dans la capitale.
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