Bien que le Cher fasse partie «des 30 départements qui ont du mal à boucler leur budget», le budget primitif que le conseil général vient d’adopter est clairement tourné vers l’investissement. Avec 365 millions, le budget global affiche une hausse de 9% alors que les investissements (73,7 millions d’euros) progressent de 20%. Une situation rendue notamment possible grâce à un emprunt de 30 millions d’euros (même montant qu’en 2006) qui alourdit sensiblement l’encours de la dette. Celle-ci est ainsi passée de 96 millions d’euros à 143 millions l’an passé avec une annuité supérieure à 16 millions d’euros. Dans le même temps, les dépenses de fonctionnement (251 millions d’euros) progressent de plus de 7 %, résultat selon le conseil général des transferts de compétences non compensés intégralement. Le conseil général a ainsi chiffré les pertes à 4,6 millions pour le RMI et 16,8 millions pour l’APA. Les nouveaux transferts (TOS, DDE ) se soldent également par un déficit global proche de deux millions d’euros. De même, le plafonnement de la TP représente un manque à gagner de 2,7 millions d’euros pour le conseil général, ce qui entraînera une stagnation de la fiscalité locale à 89 millions d’euros et ce qui à terme placera «les élus devant des dilemmes impossibles concernant la fiscalité des ménages». D’ici là, le conseil général va accroître sensiblement ses investissements : mise en oeuvre d’un nouveau réseau de transports interurbains, création d’un EPCC pour gérer l’abbaye de Noirlac, projet de centre céramique à la Borne, pôle d’excellence rurale du cheval et de l’âne de Lignières, achat de nouveau locaux pour les services du conseil général, extension de l’école d’ingénieur
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