Le conseil général du Lot aide les communautés de communes et les communes à créer des maisons médicales en milieu rural. Le département vient d’adopter le principe de 20 % de subvention pour des opérations plafonnées à 60 000 . Cette aide à l’investissement vient s’ajouter à l’exonération de la taxe professionnelle (sur la part départementale) pendant les deux ans qui suivent l’installation d’un médecin dans les petites communes (mesure en vigueur depuis 2003).
L’aide repose sur trois critères. La maison médicale doit regrouper plusieurs professionnels de la santé (généralistes, spécialistes, infirmières libérales, professionnels de rééducation
), qui mettent en commun l’informatique ou le secrétariat. Elle doit éviter la concurrence entre les territoires, pour un aménagement équilibré du département en termes d’offres de soins. Enfin, elle doit favoriser la mise en place de partenariats locaux pour encourager la collaboration entre professionnels (gardes, urgences, structures hospitalières, secteur médico-social, etc.), et optimiser la prise en charge des patients. «Ces maisons médicales permettent d’anticiper les départs et le non renouvellement des médecins et d’éviter, dans certains cas, une désertification médicale des zones rurales», explique Suzanne Lacarrière, directrice adjointe à la direction de la solidarité et du développement.
Le département veut ainsi anticiper sur la demande de soins particulière que génère le vieillissement d’une population, qui compte 12% de personnes âgées de plus de 75 ans. D’autre part, il accueille 2 000 nouveaux foyers par an. «Ces nouveaux arrivants réclament une offre de soins similaire à celle de la ville», ajoute Suzanne Lacarrière.
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