La Seyne-sur-Mer, commune varoise du bord de la Méditerranée, a décidé d’exploiter l’eau de mer pour chauffer et climatiser des bâtiments publics et des logements nouveaux, un gisement d’énergie « propre » encore largement ignoré en France et en Europe.
A l’heure où les dirigeants européens se penchaient les 8 et 9 mars à Bruxelles sur le développement d’énergies non polluantes, le directeur général des services (DGS) de la commune de 61.000 habitants, Jean-Paul Cabanis, s’est félicité d’avoir franchi le pas sur le site, en friche depuis 1986, des anciens chantiers navals. « C’est une énergie gratuite et renouvelable », souligne-t-il.
C’est la première fois dans l’Union européenne qu’un projet exploitant l’eau de mer est développé à une telle échelle, sur 60.000 mètres carrés, note Philippe Nunes, directeur du bureau d’études monégasque Ingetec qui a conseillé La-Seyne.
La technologie employée est pourtant connue depuis plus de cent ans puisqu’elle sert à faire fonctionner les réfrigérateurs, en capturant les frigories contenues dans l’air.
Selon le responsable des services techniques de La-Seyne, André Thomas, la consommation d’énergie sera divisée par trois, la facture des utilisateurs allégée de 40% tandis que 1.300 tonnes annuelles de gaz à effet de serre en moins seront rejetées dans l’atmosphère grâce à cet équipement dont les travaux vont débuter début avril et s’achever en octobre.
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