Les premiers bungalows pour sans-abri ont été livrés le 16 mars à Ivry-sur-Seine et accueilleront des personnes en voie de réinsertion à partir du 26 mars et pour un an, sur des terrains spécialement aménagés à l’intérieur d’un périmètre hospitalier.
Neuf mobil-homes ont été déposé dans l’enceinte de l’hôpital Charles-Foix de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), a indiqué Pascal Latour, conducteur des travaux pour l’entreprise Sovatra. Vingt-et-un autres devraient suivre la semaine prochaine sur ces 1.200 m2 mis à disposition par l’AP-HP, et l’inauguration est prévue le 26 mars, a assuré le cabinet de la ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin.
« Les mobil-homes coûtent environ 25.000 euros pièce et la mise en état du terrain 400.000 euros », a indiqué Muriel Chetaille, responsable du chantier pour Adoma (ex-Sonacotra), cogestionnaire du projet avec l’association Coeur de Haltes.
Le but est d’accueillir 56 personnes en voie de réinsertion, la plupart ayant transité par le campement très médiatisé du canal Saint-Martin.
Le 16 mars, les ouvriers continuaient à manier tracto-pelles et bulldozer pour finir de « viabiliser » le terrain, prenant soin, lors de la pause des raccordements aux réseaux d’assainissement, d’eau et d’électricité, d’éviter les quelques arbres bourgeonnants.
« Les gens doivent rester un an mais on n’y croit pas. Il manque 600.000 logements sociaux en Ile-de-France. Les questions sont posées depuis longtemps », a déclaré Philippe Bouyssou, premier adjoint au maire (PCF) d’Ivry-sur-Seine.
Le lancement de ce projet n’avait pas échappé à la polémique : les élus locaux avaient dénoncé un manque de concertation avec leur commune qui compte déjà 38% de logements sociaux et des associations avaient pointé le risque que ce village provisoire se pérennise et finisse par ressembler à un « ghetto », loin du centre de Paris.
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