La ville de Paris a annoncé le 19 mars une opération destinée à sortir des hôtels meublés au moins 250 familles en situation de précarité, via la mobilisation de logements privés, dans le cadre d’un programme estimé à 3 millions d’euros.
Réservée aux familles dont l’hébergement en hôtel est actuellement pris en charge par le département au titre de l’Aide sociale à l’enfance, soit 1.000 familles environ au total, cette expérience vise à leur offrir « un sas vers un logement durable » en leur permettant de déménager dans des logements privés aux loyers plafonnés, pour 18 mois au plus.
Pour trouver des propriétaires privés prêts à louer des appartements à 16,35 euros le mètre carré maximum, la ville de Paris propose toute une série de mesures incitatives. La municipalité garantira le versement du loyer et que le propriétaire retrouvera son bien en fin de bail, et assurera à ses frais la remise en état de l’appartement à la fin de chaque location.
De même, pour rendre le dispositif plus intéressant, la ville de Paris a demandé au ministre des Affaires sociales, Jean-Louis Borloo, de prendre un décret permettant d’offrir une déduction fiscale aux loueurs. Cette ristourne garantirait aux propriétaires de toucher un loyer équivalent à 20 euros le mètre carré.
Gérés concrètement par des associations comme Emmaüs, Aurore ou Droit au logement, ces baux ne seraient pas offerts : « un logement, ce n’est pas gratuit », a insisté Jean-Yves Mano, adjoint socialiste à la mairie de Paris, précisant que les familles bénéficiaires verseront une « redevance » en fonction de leurs ressources. Ce projet de la municipalité socialiste de Bertrand Delanoë sera soumis au vote des élus parisiens lors du Conseil de Paris des 26 et 27 mars.
Concernant les hôtels meublés, au nombre d’environ 650 dans la capitale, Jean-Yves Mano a précisé que leur sécurité et leur salubrité faisaient désormais l’objet d’un suivi, via un observatoire mis en place par la ville de Paris, la préfecture de police et la préfecture de Paris.
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