Les Don Quichotte de Strasbourg ont décidé de lever le camp le 5 avril après trois mois d’occupation, a-t-on appris auprès de l’association.
Les responsables de l’association ont décidé de démonter dans la journée le campement installé depuis le 6 janvier dans le centre, quai Sturm, en raison de solutions de relogement trouvées pour la plupart des sans abri.
Les Don Quichotte de Strasbourg qualifient toutefois le bilan de « mitigé », jugeant les solutions de relogement proposées par la préfecture de « seulement provisoires ».
« En trois mois, nous avons réussi à faire le travail que les associations de réinsertion sociale n’ont pas réussi à faire en plusieurs années » s’est félicité Alexandre Glardon, président de l’association.
Ils n’excluent pas de replanter des tentes juste avant l’échéance présidentielle, si aucune solution durable de relogement n’est trouvée.
Le 5 avril, il restait encore 11 tentes, contre 8 la veille en raison de nouveaux arrivants, mais aussi des sans-abris de retour sur le camp.
« Dans les maisons-relais, on nous impose un couvre-feu et on ne peut pas partir plus de deux jours sinon on est rayé de la liste. C’est impossible. Ce soir, je réintègre le camp », a expliqué Ali Vandekerckhove, 46 ans.
Les responsables attendaient aussi le retour de quatre personnes relogées dans un hôtel du quartier de Hautepierre dans la banlieue de Strasbourg.
« Ils sont renvoyés ici à cause de problèmes de comportement souvent dus à l’alcool. Ils ont du mal à se tenir dans les hôtels, ce n’est pas une solution », a souligné Alexandre Glardon.
Selon Alexandre Glardon, ces « relogés renvoyés », partiront sans doute ce soir avec les autres membres du camp sans solution de relogement, dans une maison de Wisenbach dans les Vosges qui lui appartient.
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